Quatre mois après son dernier passage, Rachid N’Diaye, ministre conseiller à la présidence de la République, était à nouveau l’invité du journal Afrique de nos confrères de France24, ce lundi.
A cette occasion, il a d’abord tenté de répondre la question : est-ce que le Président Alpha Condé va briguer un 3ème mandat ?
Le ministre guinéen a rappelé que ce n’est pas ça l’actualité. Pour lui, ce qui vaut aujourd’hui pour la Guinée, c’est la nécessité de se doter d’une constitution dans un contexte qui ne soit pas celui des transitions comme cela a été le cas de par le passé, avec un président déjà élu.
« La Guinée a connu 60 années de vie institutionnelle avec quatre constitutions et ça c’est la cinquième. Et la différence, c’est que les deux précédentes constitutions de 1990 et de 2010, ont été adoptées à la fin de périodes de transitions…c’est-à-dire que c’était des régimes qui avaient besoin de retrouver leur légitimité, ce qui n’est pas le cas pour le Président Alpha Condé qui est déjà élu et réélu. La seconde chose, c’est le cadre légal. Le cadre légal, c’est que la constitution lui donne la possibilité de proposer… », a-t-il dit à l’entame de cet entretien.
Aussi, pour l’ancien ministre de la communication, ce sont les opposants qui veulent déplacer le débat sur la question relative à un projet de nouvelle constitution.
Mais bien plus encore, soutient-il, en Guinée, il y a non seulement un processus électoral mais en plus un dialogue qui n’est jamais rompu.
« Aujourd’hui, je comprends l’opposition qui veut déplacer le débat pour le ramener sur la question de l’élection présidentielle qui n’est pas encore d’actualité, puisse qu’on n’a même pas achevé les élections législatives…Mais encore une fois, je vous fais rappeler que même les élections législatives, le retard n’est pas dû au Président de la République. En Guinée, c’est la commission électorale nationale indépendante… qui est chargée d’organiser l’élection…L’autre chose, je vous fais remarquer que la Guinée, c’est le seul pays où il y a d’un côté, le processus électoral et de l’autre côté, un dialogue permanent », a-t-il déclaré.
Mohamed Bangoura