La condamnation de cinq des huit membres du front nationale pour la défense de la constitution suscite une vague d’indignation au sein de la classe politique.
Pour Bah Oury, président du parti UDD et membre de ce front, Condamner les dirigeants du FNDC aussi lourdement dans un climat qui nécessite la décrispation, ne milite pas dans le sens de l’apaisement du pays.
« J’estime que la condamnation est lourde. Le gouvernement devrait revoir la situation, s’ils veulent instaurer un climat de confiance entre tous les acteurs dans l’espace politique surtout dans cette phase assez troublée. Même si c’est six mois ou deux jours de prison, c’est déjà quelque chose qui n’est pas du tout conforme à une certaine éthique et à une certaine façon de gérer les affaires de la cité parce que cela ne peut que contribuer qu’à radicaliser et crisper les relations entre les acteurs surtout ceux de la société civile et le pouvoir politique », a déploré Bah Oury.
Selon le leader du parti UDD, des médiations sur le plan internationale seront menées afin pour que les membres du FNDC condamnés recouvrent leur liberté le plus rapidement que possible.
» Il y a déjà des moyens de pression directe et indirecte qui vont être certainement utilisés avec des médiations sur le plan international qui ont commencé déjà à s’activer pour demander que ces personnes condamnées puisse être relâchées le plus rapidement possible. Et de ce point vu, le président de la république peut utiliser son droit de grâce pour les libérer », a-t-il annoncé.
Aissata Barry