C’est désormais l’interdiction systématique des libertés de mouvements à la plupart des opposants au projet de changement constitutionnel.
Le responsable en charge de la communication du parti de l’espoir pour le développement national est interdit de quitter le territoire guinéen.
François Faya Bourouno que mosaiqueguinee.com vient de joindre a confirmé l’information.
L’opposant qui venait de rejoindre Conakry il y’a 72 heures, devait se rendre ce samedi en Égypte pour une mission professionnelle.
Il explique sa mésaventure à l’aéroport international de Gbessia
« Je partais pour une mission en Egypte. J’arrive à l’aéroport, je fais les formalités, je me fais prélever les empreintes, on cachète mon passeport et je partais dans la salle d’embarquement, le policier me rappelle, je reviens, il demande mon numéro de téléphone, je le lui remets, il m’envoie vers une autre équipe qui me dit que non on veut vérifier si les empreintes avaient été prélevées à l’émission du passeport à Coléah, je dis mais c’est bizarre et c’est avec ce passeport que j’ai toujours voyagé et j’ai dit qu’avant-hier même j’étais là et je leur ai montré leur propre cachet puisse que je rentrais du Congo, ils ont regardé et il n’y avait plus d’argument, c’est ainsi qu’ils m’ont dit, écoute on nous a demandé de t’interdire de sortir du territoire. Ils ont détenu le passeport et c’est après plusieurs échanges qu’ils m’ont rendu mon passeport et ma valise », raconte Bourouno.
François Faya déplore cette attitude qu’il qualifie de privation de ses libertés de mouvements les plus élémentaires :
« J’ai quand-même droit d’aller là où je veux et quand je le veux. Je ne me reproche rien. Le combat politique que je mène, ce sont mes convictions que je défends et je les défends dans toute la légalité », a-t-il conclu.
Mohamed Bangoura