Les opposants au changement de la constitution sont passés à l’acte ce lundi 14 octobre, après avoir longtemps menacé.
Si c’est aussi clair, qu’ils n’ont pas réussi à mobiliser autant, dans le but d’installer un climat de grande agitation qui pouvait déboucher sur une situation de grande inquiétude, ils ont par contre réussi à paralyser la capitale, ainsi que beaucoup d’autres villes de l’intérieur du pays. Peut-être que c’était ça leur objectif mignon. Mais cela à bien suffit, pour attirer l’attention du Président de la république sur les différentes revendications des contestataires qui tournent autour du changement de la constitution.
Alpha Condé, comme à son habitude, a sûrement pris de court ses collaborateurs qui ont été pourtant jusque-là, imperméables à toute concession en faveur des contestataires.
D’abord, il va lever le verrou, de l’interdiction des manifestations jugée illégale, mais qui a eu le mérite de maintenir le pays dans une situation d’accalmie.
Dans un communiqué qui devrait refroidir les ardeurs forcenés de ses soutiens et de ses opposants, le chef de l’exécutif guinéen va insister, sur le libre exercice des Droits et des Libertés reconnus à tous les citoyens , comme le droit de manifester, non sans avoir souligné, avec force, l’obligation de responsabilité qui incombe à chacun et à tous.
Concernant les élections législatives, le président fera savoir, qu’elles seront inclusives et seront organisées à une date consensuelle. Il a d’ailleurs déploré la rupture du dialogue entre les acteurs avec comme conséquence un déficit de confiance entre lesdits acteurs.
Il a aussi instruit la reprise des sessions du comité de suivi afin de plancher sur le processus de parachèvement des élections locales et communautaire.
En ce qui concerne le changement de la constitution, le président de la république rappelle aux manifestants qui en font leurs réclamations principales, qu’il ne s’est toujours pas encore prononcé à propos.
« Suite au rapport à lui adressé par monsieur le Premier ministre Son Excellence Monsieur le Président de la République, fera connaître les conséquences qu’il en tire, à la faveur d’une adresse solennelle à la nation » a-t-il précisé.
Malgré tout, les opposants n’entendent pas s’arrêter d’aussitôt. Comme pour dire, qu’il le fallait !
Mohamed