Comme annoncé dans un de nos précédents articles, le procès des suspects, interpellés le lundi 14 et le mardi 15 octobre dernier, s’est ouvert ce mercredi, au tribunal de première instance (TPI) de Mamou.
Un dispositif sécuritaire important, avait été déployé sur les lieux à cet effet.
Mais aussitôt le procès ouvert, et juste après la déclinaison des identités des prévenus, le président du tribunal, après concertation avec le ministère public, a ordonné le renvoi du procès sine die.
« On était bien motivé à commencer les débats aujourd’hui et le continuer jusqu’au bout, parce qu’il y a un avocat qui est venu de Conakry, pour assister les prévenus. Mais très malheureusement, dès que nous avons débuté, on a appris qu’il y a des manifestants qui sont vers le pont Petel, et qui se dirigent vers le tribunal. Alors on était dans l’obligation d’arrêter, parce qu’on n’était pas tellement en sécurité. C’est pourquoi le tribunal a estimé qu’il fallait renvoyer le procès à une date ultérieure, le temps pour nous de prendre toutes les dispositions pour pouvoir continuer les débats », a fait savoir le procureur Sidiki Camara, annonçant l’arrivée prochaine, d’une équipe de renforts.
Une décision partagée par l’avocat chargé de défendre les prévenus.
« Je n’ai pas le choix, parce que moi-même, il faut que je sois en sécurité pour pouvoir défendre mes clients », indique Me Paul Raza Zogbelemou.
Au total, ce sont 40 prévenus dont six filles, qui ont été présentés ce mercredi, devant le tribunal de Mamou.
Deux (2) d’entre eux étaient absents, l’un étant blessé, l’autre accusé d’être présumé auteur de la mort du jeune gendarme, Mamadou Yero Bah.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com