Cinq mois après la mort de l’étudiant Boukariou Bah, à l’université Hafia de Labé, les autres étudiants et les proches du défunt, semblent perdre patience face à la lenteur qui caractérise le processus judiciaire dans ce dossier.
Depuis le retour, début octobre, des étudiants dans les amphithéâtres, la fédération estudiantine de Guinée, qui suit cette affaire, annonce avoir engagé des démarches mais qui se heurteraient au refus de coopérer du recteur de l’université de Labé, soupçonné de manigances pour, dit-on, empêcher la vérité de jaillir dans cette affaire.
« Depuis que notre ami Boukariou Bah a été tué à Labé, ça fait 5 mois que nous nous menons des démarches pour la manifestation de la vérité. Ainsi, nous avons projeté une marche pacifique, mais le procureur nous a fait comprendre qu’ils nous ont adressé un courrier et n’attendait que nous pour les témoignages. C’est dans ce cadre qu’on a décidé de surseoir à notre marche qui était prévue pour hier. On a commencé les témoignages hier, mais, depuis notre arrivée le mardi, nous avons remarqué que le recteur avec toute son équipe, est en train d’empêcher, d’intimider en passant par toutes les voies pour empêcher la manifestation de la vérité. Il y a toutes sortes de menaces visant les étudiants et ils ne veulent pas que les étudiants témoignent », a accusé Daouda Obama Bah, président de la fédération estudiantine de Guinée.
Selon lui, la plus grande menace aujourd’hui dans ce dossier, est bien le rectorat qui orchestrerait des manœuvres pour faire taire l’affaire.
C’est pourquoi, le président de la fédération estudiantine de Guinée, interpelle le ministre Abdoulaye Yéro Baldé, pour que celui s’implique pleinement, de façon à faire avancer les choses dans ce dossier.
Dans les prochains jours ou semaines, le président de la fédération estudiantine de Guinée, annonce que si rien n’est fait, des manifestations simultanées dans toutes les universités du pays, sont envisagées.
MohamedNana Bangoura