A la faveur d’une conférence de presse ce mercredi 13 novembre à Conakry, l’ONG Amnesty Internationale, a publié un nouveau rapport de soumission, à l’examen périodique universel de la Guinée à l’ONU, en janvier 2020.
Dans ce rapport de 28 pages, intitulé ‘’Guinée, les voyants au rouge à l’approche de l’élection présidentielle de 2020”, il ressort que la situation des droits humains en Guinée, a connu une dégradation entre janvier 2015 et octobre 2019, et surtout lors des manifestations de rue.
« Il y a eu l’homicide de 70 manifestants et passants, et d’au moins trois membres des forces de sécurité. Neuf (9) manifestants ont été tués le mois dernier lors des manifestations contre un éventuel changement de la constitution. Des leaders de mouvements pro-démocratie et des manifestants, ont été arrêtés» a détaillé le chargé de la recherche, François Patuel.
Ce document dévoile aussi que les journalistes sont pris pour cibles ou agressés par des membres des forces de sécurité, et que des médias sont également suspendus.
A cela, s’ajoute la surpopulation carcérale généralisée dans les établissements pénitentiaires guinéens notamment à la prison centrale de Conakry, où au moins 109 personnes sont mortes en détention, pendant la période que couvre le rapport.
Au chapitre des recommandations formulées, par Amnesty -international, la directrice générale adjointe en Afrique de l’ouest et centrale, Samira Daoud, a sollicité la fin de l’interdiction des manifestations de rue, la modification de la loi sur le recours à la force et l’utilisation des armes par les forces de sécurité, ainsi que le retrait des forces armées, dans le maintien de l’ordre, à l’occasion des manifestations.
Saidou Barry