Après les déclarations du ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté qui a remis en doute les conclusions du rapport de l’ONG Amnesty international, c’est au tour du gouvernement guinéen de rejeter celles-ci.
En conseil des ministres hier jeudi, le gouvernement guinéen a soutenu le ministre Tarran Diallo en mettant en cause un rapport qui n’a pour seul but que de contredire les autorités guinéennes lors de l’examen périodique universel.
Selon le gouvernement, ce rapport présente des faits insuffisamment vérifiés et recoupés.
« Le Ministre de la Citoyenneté et de l’Unité nationale et le Ministre de la Justice Garde des Sceaux sont intervenus pour donner au Conseil des informations avérées mettant en cause des faits d’atteintes aux droits de l’homme ainsi que les conclusions contenues dans le rapport de l’ONG AMNESTY INTERNATIONAL. Ce rapport alternatif qui voudrait contredire celui élaboré par les autorités guinéennes pour être présenté à l’Examen Périodique Universel (EPU) présente ainsi des faits insuffisamment vérifiés et recoupés et passe volontairement sous silence les efforts et les progrès significatifs réalisés dans la consolidation de l’Etat de droit et dans l’amélioration de la conduite des forces de sécurité dans les opérations de maintien d’ordre. Amnesty International n’évoque pas les difficultés particulières qui compliquent les procédures judiciaires comme la nature violente et chaotique de certaines manifestations, le désordre immédiat de la scène de crime et le manque de confiance entre certaines populations et le personnel d’application de la Loi. L’ONG en n’évoquant que superficiellement les efforts fournis dans le cadre légal et règlementaire (adoption d’un nouveau Code pénal, casernement des militaires, utilisation formelle du matériel conventionnel de maintien d’ordre, fouille des policiers et gendarmes avant toute opération pour s’assurer du non port d’armes létales, etc…) voudrait accréditer l’idée d’un manque total de volonté politique de la part des autorités pour améliorer la situation des Droits humains en Guinée. Le Conseil a invité les ministres concernés à organiser régulièrement des rencontres avec les médias à l’effet de présenter à l’opinion la situation réelle qui prévaut dans le pays », mentionne le compte-rendu du conseil des ministres.
Mohamed Bangoura