La coupure intempestive du courant électrique commence déjà à se faire sentir sur le quotidien des guinéens. Des activités économiques dont le fonctionnement dépend de l’électricité payent lea frais notamment chez les prestataires de services logés dans la cour de l’université général Lansana Conté à sonfonia dans la commune de Ratoma.
Mamadou Samba Barry, prestataire, a vu son chiffre d’affaire baissé, depuis deux semaines. Assis derrière sa machine photocopieuse, mine serrée, il regrette le manque du courant électrique.
« Le courant vient de partir, je suis obligé d’allumer le groupe électrogène et quand c’est pour photocopier une brochure, je peux consommer 4 litres pour une heure et quand je décide de rehausser le prix de la photocopie d’une page, les étudiants ne sont pas capables de payer à ce prix. Une page avec le courant coute 250 fg, quand c’est avec le groupe c’est 500 fg la page. Dans ça, moi je ne gagne presque rien » explique t-il
Selon ces prestataires, la situation commence à être dure pour eux.
«Nous avons des sérieux problèmes avec ce problème de délestage. Tu peux être là entrain de faire ton travail et quand le courant s’en va en ce moment tu es obligé de reprendre. C’est une dure situation », a renchérit Moussa Traoré, qui a son kiosque sis à côté de Mamadou Samba.
Ce délestage du courant électrique frappe durement l’activité commerciale de Mamadou Samba qui demande un appui dans ce sens.
« On nous a retiré du groupe de l’université et depuis les charges sont devenues plus grandes. Nous payons la facture malgré ce délestage, achetons le carburant si le courant part, j’achète des papiers rame, de l’encre…Les autorités doivent penser a nous ».
En attendant qu’une solution soit trouvée, Conakry reprend de plus bel, avec le traditionnel tour à tour dans la desserte du courant électrique.
Kadiatou Kouboura Baldé