C’est à l’issue d’un long débat houleux entre le ministère public et la défense que cette décision a été prise par le président du TPI de Kindia.
Ce dernier a jugé nécessaire de mettre en délibéré l’affaire au 19 décembre.
Une décision très mal perçue par le pool des avocats de la défense, conduit par Me Salifou Béavogui qui n’a pas caché sa frustration.
« C’est un sentiment de frustration, de colère de tristesse parce qu’en réalité le verdict devrait intervenir aujourd’hui. Si on arrête un citoyen en flagrant délit et on le juge un mois après, nous ne sommes plus en flagrant délit. Nous ne sommes pas en face d’un cabinet d’instruction, nous ne sommes pas devant une procédure de renvoi devant un tribunal correctionnel. Le flagrant délit se pose quand toutes les preuves ou tous les éléments sont réunis mais très malheureusement nos clients retournent en prison et nous continuerons à les défendre jusqu’à ceux qu’ils soient libérés », a-t-il déploré.
Dans les plaidoiries, le ministère public a plaidé pour que les prévenus soient retenus dans les liens de la culpabilité pour les infractions d’attroupement sur la voie publique avec un emprisonnement allant de 5 à 6 mois de prisons ferme et une amende de 500.000 fg.
Après le renvoi de l’affaire par le président du tribunal, les partisans du FNDC antenne locale Kindia, fortement mobilisé, ont exprimé leur mécontentement en scandant le slogan « AMOULANFE ».
Au sortir du tribunal, le procureur du tribunal de première instance de Kindia Monsieur Amadou Diallo, a été hué par les partisans du FNDC.
Cependant, aucun incident n’a été enregistré a-t-on constaté sur place.
Siba Toupouvogui correspondant régional de mosaiqueguinee.com Kindia