Selon les statistiques provisoires dévoilées jeudi, par la CENI, à l’issue du dernier recensement des électeurs, en vue des législatives du 16 février, le corps électoral est dorénavant de 8 millions 330 mille 688 électeurs potentiels.
Réagissant à cet accroissement du corps électoral guinéen, le président de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalein Diallo, a indiqué que cela n’existe nulle part.
« Entre 2010 et 2019, la population électorale de Kankan s’est accrue de 172%, le reste de la Guinée la moyenne est 82%. C’est parce qu’on enrôle les enfants, les mineurs, voilà la réalité. Aujourd’hui, le corps électoral qui sort de cette révision, on dit qu’il y a 8 millions et quelques. Par rapport à la population totale, cela fait 65 ou 67 % de la population guinéenne, qui vote. Cela n’existe nulle part » fait-il remarquer.
Poursuivant, Cellou Dalein Diallo, a fait une comparaison du corps électoral guinéen, à ceux des États de la sous région ouest-africaines, qui oscillent entre 30 et 41% de leurs populations respectives.
« Au Niger , c’est 38%, Togo 41%, Sénégal 41%, Côte d’Ivoire 31%, au Bénin 40%, au Burkina Faso 38 %, au Mali 30%, et nous , nous sommes entre 65 et 67 %. C’est parce qu’il y’a trop d’enfants, trop de mineurs. Donc ce fichier ne peut pas être accepté. Il ne peut pas servir pour une élection transparente. Il ne reflète pas le corps électoral. On a refusé d’enrôler dans les fiefs de l’opposition » a-t-il révélé, justifiant ainsi la non-participation de son parti aux législatives du 16 février 2020.
Saidou Barry