Face à une foule compacte d’enseignants, acquise à sa cause, ce jeudi 30 janvier, Aboubacar Soumah a vigoureusement dénoncé le récent »protocole d’accord », signé entre le gouvernement guinéen et l’intersyndicale de l’éducation.
Pour le secrétaire général du SLECG, le fait d’avoir délibérément accepté de signer un accord avec des structures qui ne sont pas parties prenantes au protocole d’accord du 10 janvier 2020, relève d’une irresponsabilité notoire de la part du gouvernement.
« C’est une irresponsabilité notoire du gouvernement de signer avec des éléments qui ne sont pas signataires du protocole d’accord et surtout de négocier avec des camarades qui sont exclus du SLECG… Si le gouvernement a accepté de négocier avec ceux-ci, c’est une trahison, une irresponsabilité du gouvernement. C’est pour cela que nous n’avons pas voulu partir, parce que c’est un coup monté par le ministre du travail », a-t-il accusé.
Fort de sa représentativité sur le terrain dans cette épreuve de force, Aboubacar Soumah annonce que c’est le moment pour sa structure de démontrer à la face du monde, sa capacité à paralyser le secteur de l’éducation.
« C’est le moment pour nous de démontrer à l’opinion nationale et internationale, qui d’entre les structures signataires du protocole et nous, se trouve sur le terrain. La balle est maintenant dans notre camp… La grève continue jusqu’au bout », a-t-il tranché.
Aboubacar Soumah indique d’ailleurs, que les primes d’incitation obtenues à la faveur de cet accord, sont loin de résoudre les problèmes des enseignants.
Alhassane Fofana