Une plantation d’anacardiers de 32 hectares, a été consumée par un feu d’origine ‘’criminelle et intentionnelle’’ à Dubréka. L’acte s’est produit le lundi 27 janvier 2020, aux environs de 13h.
La plantation qui serait l’une des premières dans la zone, appartient à la structure Partenariat des Jeunes pour le Développement Durable (PJDD), qui est une coopérative de jeunes et qui porte un projet dénommé « Espoir jeunes ».
Le domaine qui se trouve dans le district de Bawa, sous-préfecture de Khorira, dans la préfecture de Dubréka, est majoritairement valorisé par la production des noix de cajou.
C’est plus de 10 ans d’efforts et d’investissement qui ont été réduits en cendres, selon Mamadou Maladho Diallo.
« C’est des milliards mais aussi des efforts qui sont partis. Pour nous, c’est un chao social, économique et financier, mais aussi un chao environnemental. Tout ce que le feu a consumé comme ça, c’est perdu. Nous ne pourrons indexer personne, mais ce qui reste clair, c’est un acte criminel et intentionnel, parce que nous avons fait une ceinture de sécurité de 10 mètres de tout le domaine. En un laps de temps, ils nous ont rendus pauvres et minables. C’est un désastre », a déclaré Mamadou Maladho Diallo, le coordinateur du PJDD.
« Ils vont freiner notre élan, mais ils ne pourront jamais nous décourager. Nous allons continuer. De ces cendres et de cette fumée, renaîtra quelque chose de nouveau qui va briller encore », a-t-il promis.
Le coordinateur du Partenariat des Jeunes pour le Développement Durable, invite les autorités à mener des enquêtes.
« Il faut que les autorités s’investissent. Il faut que le judiciaire bouge et qu’on arrête les coupables. Et s’ils n’arrivent pas à arrêter les coupables, que nous soyons la dernière victime. Il faut que ça s’arrête. Sinon, c’est le chao qui s’installe », a lancé Maladho, qui a fait savoir qu’ils vont porter plainte contre x.
Ce domaine est un centre de production animale et végétale et de réinsertion des jeunes, mais aussi de valorisation des techniques agricoles.
32 jeunes migrants bénéficiaient d’un parcours de réinsertion durable.
S’ils avaient réussi à combattre le feu dont il avait été victime pour la première fois en mars 2018, cette fois-ci, pratiquement tous les anacardiers ont été consumés jusqu’aux cimes.
Mamadou Sagnane