Les travailleurs de la plantation d’anacardiers, incendiée en début de semaine, à Bawa, dans la sous-préfecture de Khorira, préfecture de Dubréka, sont plongés dans la tristesse et désolation.
Suite à ce feu d’origine ‘’criminelle’’, qui a ravagé tout sur son chemin, les jeunes travailleurs qui nourrissaient beaucoup d’espoir à travers cette plantation, ont vu tout d’un coup, leur rêve sérieusement brisé.
« Depuis 10 ans, c’est ici que je connais et c’est là que je travaille. Tout ce que je gagne, provient de cette plantation. C’est à travers notre travail ici que je me suis marié et que j’ai construit. En général, c’est ici mon avenir. Mais, aujourd’hui nous avons tout perdu. Si on ne nous vient pas au secours, nous ne pouvons plus nous relever », a déclaré Nouhou Keïta, le chef de chantier de cette plantation appartement à l’AJDD.
Aboubacar Sidiki Sanoh, est un migrant revenu pour chercher une réinsertion durable.
Président d’un groupement, il travaillait dans ce centre depuis près d’un an, pour apprendre la technique agricole.
Mais aujourd’hui, il dit être déboussolé et désespéré. « J’avais envie de rester ici dans cette plantation pour travailler. Mais, avec cet incendie qui a ravagé tout le domaine, ce n’est plus la peine de rester », a-t-il fait savoir.
Venu compatir à la tristesse des sinistrés, Jean Senkoun Samoura, habitant de Djoumaya dit manquer de mots.
« En un lapse de temps, le travail de 10 ans s’en va comme ça. C’est très pénible. L’appel que je peux lancer, c’est de dire qu’il n’y ait plus jamais ça… C’est une perte énorme. C’est anacardiers, les villageois profitaient », a-t-il appelé.
Mamadou Sagnane