Dans un langage diplomatique, le ministre guinéen des affaires étrangères n’a pas attendu longtemps pour répondre coups pour coups au chef de la diplomatie française.
Jean Yves Le Drian s’est prononcé à l’assemblée nationale française sur la situation politique qui prévaut en Guinée, crise née de la volonté du pouvoir de doter le pays d’une nouvelle constitution.
Dans un communiqué rendu public jeudi, Mamady Touré a d’abord rappelé « que le président de la république avait instruit son premier ministre chef du gouvernement d’engager des larges consultations avec toutes les forces vives relatives sur la question d’une nouvelle constitution et sur d’autres sujets de préoccupations nationales ».
« Le rapport lui a été adressé par le premier ministre chef du gouvernement qui a rappelé des avis partagés et opposés. Le chef de l’État usant de ses prérogatives Constitutionnelles a pris une décision de consulter son peuple afin de déterminer quel est son choix et sa volonté. La république de Guinée, respectueuse de la souveraineté de tous les États, reconnait le droit de tous les peuples du monde de faire le choix de leur avenir et de décider de leur destin tout comme ouverte au débat et à la contradiction propre à la démocratie. La Guinée reconnait à chacun, de ses citoyens et à d’autres le droit et la liberté de donner leurs points de vue sur n’importe quel sujet qui ne peut faire ni l’unanimité dans aucun pays ni dans une société démocratique. La république de Guinée, rassure tous ces partenaires que ses choix tiendront compte dans la transparence et l’équité de la volonté du peuple seul souverain de ses engagements internationaux », a-t-il fait remarquer.
Aïssata Barry