Il n’y a désormais l’ombre d’aucun doute sur la volonté du pouvoir du président Alpha Condé, de vouloir briser tout ce qui pourrait être rédhibitoire à la réalisation de son ambition. Folle incandescente pour l’opinion contestataire. Celle qui consiste à doter la Guinée, d’une nouvelle constitution et d’un nouveau parlement.
Le gouvernement, lui, a de nouveau réitéré, son soutien dans cette aventure, apparemment, périlleuse.
Après son double OUI au projet, il y a plusieurs mois, il demande au président, de hâter les pas en fixant la date de l’échéance qui devrait rendre possible ce changement constitutionnel.
C’est ainsi dire, sans ambiguïté, que les ministres aussi, autant que leur patron, sont décidés, par tous les moyens, de parachever leur soutien avoué à un projet qui leur tient à coeur.
En attendant le décret de confirmation de Sékhoutoureya, sans doute, en ce moment, tourneboulé, à cause du strident de la rue et de l’apathie de certains de ses plus grands soutiens, qui lui avaient pourtant assuré d’un parcours sans embuche, l’histoire continue de s’emballer.
Le vent de la contestation s’intensifie et se fait violent. En jouant à l’usure du temps, sans y apporter une solution, il se mue, hélas, en larmes, sangs et en destruction d’édifices publics, aux mêmes endroits, toujours chaud-bouillonnant.
Devant ces images d’une Guinée en proie à ces convulsions sociales, aux errements des politiques et autres leaders d’opinions, qui soufflent sur la braise de la fibre ethnique, le jusqu’auboutisme affiché de l’Etat peut paraitre, comme une farce.
Il y a-t-il, alors, des frictions chez les plus enthousiasmés, jadis ?
Attendons de voir !
Mognouma Cissé