Depuis quelques jours, la préfecture de Mamou est sous haute surveillance militaire.
En plus de la présence des gendarmes postés aux différents carrefours de la ville, tous les lieux et bâtiments administratifs sont quadrillés par des Bérets Rouges.
A partir de 18 heures, la plupart des axes routiers de la ville, sont bloqués par les militaires, qui procèdent, aussi, à des patrouilles nocturnes.
Cependant, plusieurs citoyens se disent victimes d’exactions de la part de ces militaires.
« Hier (dimanche 26 janvier), des bérets rouges ont envahi ma boutique, m’intimant de fermer. J’ai tout de suite obtempéré, mais un d’en eux est venu prendre deux de mes téléphones, il est parti avec », a confié Mamadou Mouctar Diallo, boutiquier.
« Dans la nuit du dimanche, vers zéro heure, alors que je partais déposer un passager, j’ai croisé cinq (5) pick-up remplis de Bérets Rouges. Ils m’ont barré la route, et m’ont embarqué en compagnie d’un autre ami conducteur de taxi-moto. Ils ont mis nos motos dans leurs pick-up et nous ont déposés au commissariat de police, où nous avons passé la nuit. Ce lundi matin, ils nous ont dit qu’on va payer 150 mille GNF par personne, pour être libérés. Moi, mon frère est venu négocier, finalement il a payé 80 mille GNF et on m’a libéré », a témoigné Ousmane Diallo, conducteur de Moto Taxi.
La présence de ces Bérets Rouges lourdement armés dans la ville-carrefour, plonge, actuellement, les citoyens dans une psychose totale.
Alpha Mamoudou Barry correspondant régional de mosaiqueguinee.com