C’est un Baraka Moussa Philan Traoré, qui parait ni doux ni amer envers le leader de la principale formation politique de l’opposition guinéenne.
« Très sincèrement, je suis toujours au regret de ne pas pouvoir être entendu ni compris par El hadji Cellou Dalain Diallo et ses partisans de l’UFDG. Je voudrais encore le prier au nom de la Guinée, pour la paix en Guinée, pour l’avenir de ses enfants, qu’il accepte de venir autour de la table de négociations », entame-t-il.
Pour lui, les points de discorde entre la mouvance et l’opposition, sont bel et bien négociables.
« Le débat ne se trouve pas dans la rue mais plutôt autour de la table. Je suis loin d’un va-t-en-guerre et d’un extrémiste. Je suis un cadre du parti (RPG Arc-En-Ciel ndlr) qui croit aux vertus du dialogue. Quand je prends l’affaire d’installation des chefs de quartiers et des présidents de districts tout comme à propos du report des élections afin de permettre de mieux se préparer et du toilettage du fichier électoral, je pense que la table du dialogue est mieux indiquée. Ces problèmes peuvent être discutés devant des experts étrangers. Mais quand il s’agit de dire qu’il n’est pas question que le président de la République, propose au peuple de Guinée un referendum qui est, à mon humble avis l’enracinement et le parachèvement d’une vraie démocratie, car le pouvoir appartient au peuple, je ne peux pas comprendre. Ça, c’est un point que je ne négocierais pas, moi. Ça c’est irréversible », soutient-il.
Baraka Moussa Philan Traoré demande l’implication des sages et des religieux, afin de décrisper la crise sociopolitique guinéenne.
Pour lui, il n’y aura jamais l’unanimité autour de quelqu’un : « ce n’est pas possible. Mais qu’on respecte la majorité après des consultations transparentes, équitables, libres et inclusives et non exclusives », a conclu Baraka Moussa Philan Traoré.
De Kankan, Mamadi CISSE pour Mosaiqueguinee.com