Accusé d’être silencieux face aux tueries enregistrées en Guinée et aux exactions commises à l’égard des citoyens lors des manifestations de rues, le président de l’institution nationale indépendante des droits humains a d’abord déploré ce qu’il qualifie de tueries à répétition.
Ensuite, Pr Alya Diaby a évoqué les difficultés auxquelles son institution est confrontée dans l’accomplissement de sa mission de promotion et de protection des droits de l’homme.
« Nous regrettons ces événements, mais nous ne voulons pas faire de confusion. Il est important de préciser les choses. Les manifestations, quand elles sont pacifiques obéissent à la loi, en cas de violences organisées, la situation est différente. Les uns et les autres dépassent les bornes, c’est ça la difficulté. Même un mort, c’est de trop, on nous reproche d’être silencieux, quand nous disons ce qui se passe, le pouvoir nous reproche d’être du côté des manifestants. Nous faisons un travail difficile, qui ne peut aller sans un peu de sagesse », a-t-il rappelé.
Pour mettre fin à cette situation, qui n’a que trop duré, Pr. Alya Diaby appelle les manifestants à exercer leurs droits dans les règles de l’art, et aux forces de maintien de l’ordre, au respect de la loi.
Hadja Kadé Barry