A N’Zérékoré, des jeunes de plusieurs quartiers se sont donnés rendez-vous dans la matinée de ce mardi au carrefour de Komou pour exiger le départ du préfet Sory Sanoh. Ils reprochent à ce dernier d’avoir tenu des propos de nature à compromettre la quiétude dans cette préfecture.
Leur manifestation n’aura duré que quelques minutes. Ces jeunes munis de pancartes, arborant des slogans hostiles au préfet Sory Sanoh, ont très vite été dispersés à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.
« Nous nous sommes retrouvés au carrefour de Komou pour rallier le gouvernorat. C’est par après qu’on a été intercepté par des policiers qui ont usé de gaz », explique Gono François Edouard, l’un des principaux meneurs du mouvement.
En claire, ces manifestants sont contre les propos du préfet qui, lors d’une conférence de presse a déclaré que : « même si le président Alpha Condé dit d’égorger quelqu’un, nous le ferons ».
« Il y a plus d’une semaine, nous avons adressé une lettre à monsieur le Gouverneur en collaboration avec les secrétaires généraux des 22 quartiers. Puisque nous sommes préoccupés par la paix et le développement, on lui avait exprimé notre mécontentement après les propos de monsieur le préfet. Comme nous ne voulons pas voir des gens égorgés, nous lui donnons 72 heures afin qu’il quitte N’Zérékoré. Et depuis, il n’a jamais présenté des excuses à la population sauf le gouverneur qui l’a fait à sa place. C’est pourquoi la jeunesse est sortie pour dire simplement qu’elle ne veut plus le voir», a-t-il expliqué.
Apres avoir été empêchés de marcher, les jeunes se sont retranchés pour pouvoir riposter de nouveau, nous a confié l’un des manifestants.
Les négociations entamées par le patriarche, Mölou Holomou Azaly Zogbélémou n’ont pas pu calmer l’ire des jeunes manifestants. Et ils ne comptent pas baisser les bras, ont-ils prévenu ce mardi.
Alexis Kolié, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com à N’Zérékoré