Ces acrobaties politiques et financières qui arrivent aujourd’hui autour du jeune ministre Naïté, qu’on sait dans une certaine mesure entreprenant depuis des années avant d’être dans l’appareil d’Etat, ne sont que les conséquences du non-respect de la loi et des règles de jeux de la gouvernance en Guinée.
On ne serait jamais à cette dimension d’infantilisation autour des avoirs d’un commis de l’État, si les appels de la société civile à travers ses entités de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, avaient été entendus depuis 2011 et même avant pour la publication des biens à chaque fois qu’un ministre ou haut cadre devait prendre fonction dans la gestion de la chose publique. Mais hélas, c’était toujours comme presser dans le désert.
Sinon, en pareille circonstance, lorsque la déclaration des biens était une pratique comme prévue par nos textes de lois, il suffirait simplement de faire le rapport entre le cumul de ses biens avec bien sûr les initiatives/entreprises privées dont il disposait, qui pourraient continuer à générer des intérêts et ses avoirs de maintenant pour savoir si, on lui fait du tort ou pas.
Il y a des cabinets qui sont spécialisés à cet effet, si les services Etatiques ou institutions Républicaines comme la Cour des comptes ont des épines invisibles sous les pieds ou traînent les pas.
A l’allure des choses, où on risque de tomber soit dans les règlements de comptes ou dans l’amateurisme dans la lutte contre la corruption, cette vanne ouverte donnera lieu à des vagues qui vont certainement emporter innocents et coupables à la fois; même si certains parleront de dommages collatéraux.
Abdoul Sacko
Coordinateur général du Réseau COJELPAID
President du CROSC- Conakry