Dans un entretien qu’il a accordé à mosaiqueguinee.com, ce dimanche 17 mai, l’ancien gouverneur de la banque centrale de Guinée (BCRG) El Hadj Ibrahima Chérif Bah, a évoqué le recul de l’envoi d’argent par des migrants guinéens.
Le vice-président en charge de la communication et des relations extérieures de l’UFDG, a souligné que la baisse du transfert de fonds des nationaux guinéens résidant à l’étranger, affecte les familles en Guinée, en cette période de propagation du covid-19.
« Chez nous, l’Etat en tant que tel n’est pas impliqué. Ce sont des transferts directs entre un résident à l’étranger et un national en Guinée. Cela allégeait les dépenses des familles, quand les ménages reçoivent cet argent avec le taux de change courant, c’est beaucoup d’argent en francs guinéens. Donc quand ce transfert de fonds des migrants est perturbé, cela affecte les familles en cette période de propagation du covid-19 en Guinée. Surtout les familles dans lesquelles les migrants sont très nombreux, comme la moyenne Guinée et la haute Guinée. Le transfert direct de fonds est entrain de ralentir, cela impacte les familles en cette période de ramadan et de coronavirus» a-t-il expliqué.
Il faut noter que dans quinze pays africains, les transferts de la diaspora représentent 5 % du PIB ou plus, a rapporté le journal jeune Afrique, ce dimanche 17 mai 2020.
A préciser qu’en Guinée, les transferts de fonds des migrants guinéens passent généralement par un circuit informel qui ne passe pas par la balance de paiement, ou la banque centrale de la République de Guinée (BCRG).
Saidou Barry