Les médecins, infirmiers et hygiénistes travaillant dans les centres de traitement épidémiologique du pays, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, ont menacé d’arrêter le travail, au cas où le gouvernement n’accèderait pas à leurs demandes.
Interrogé par Mosaiqueguinee.com à propos de cette menace du personnel soignant des CT-epi, le ministère de la santé, à travers son conseiller chargé de mission Dr Bachir Kanté, a d’abord reconnu la pertinence des demandes faites par les médecins.
« C’est vrai que le travail se fait à Donka, les conditions sont ce qu’elles sont. Nous avons été tous surpris par la pandémie, mais cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas continuer à riposter. Aujourd’hui, les besoins se définissent de plus en plus. Ce qui veut dire que les demandes et les moyens doivent aller conséquemment. Avant, on avait qu’une dizaine de cas de Covid-19, aujourd’hui on a plus de 3 mille cas confirmés. Il y a perpétuellement plus de 800 malades par jour à traiter 24 heures sur 24. Cela a un coût et ça augmente la marge de travail. Et si le personnel soignant n’est pas en nombre suffisant, il va y avoir une surcharge », a-t-il admis sans détours.
Ensuite, le conseiller chargé de mission du ministère de la santé, Dr Bachir Kanté, a assuré que les demandes faites par le personnel soignant, sont en cours d’analyse en vue de trouver une solution consensuelle.
« Nous analysons leurs demandes pour trouver ensemble une solution. C’est pour mettre fin à cette crise. Nous verrons dans quelle mesure il faut les satisfaire» a-t-il expliqué.
Pour rappel, en conseil des ministres, il a été instruit au ministre de la santé Colonel Rémy Lamah et au directeur général de l’ANSS, Dr Sakoba Keita, d’entendre les revendications du personnel soignant, et d’engager des négociations en vue d’y trouver une issue.
A suivre !
Saidou Barry
