Contrairement à d’autres secteurs d’activités, le domaine minier en Guinée pourrait résister au choc de la pandémie de la covid-19.
C’est du moins ce que croit savoir le journaliste Akoumba Diallo, spécialiste des questions minières, joint ce samedi 16 mai par Mosaiqueguinee.com.
« La production minière pourrait se maintenir à la prévision initiale, sinon augmenter. Les entreprises minières notamment celles qui évoluent dans la bauxite, l’or et le diamant, continueront leur business-plan. Elles continueront leurs prévisions de production. L’industrie minière est robotisée, un seul individu peut commander tout un secteur. Pour le secteur de la bauxite, le premier consommateur de la bauxite guinéenne, c’est la Chine. Et heureusement, la pandémie n’a pas trop impacté l’industrie minière en Chine. Les industries chinoises ont continué la production et la transformation. Donc, on peut déduire que les projets de la bauxite contrôlés par les intérêts chinois en Guinée, pourraient ne pas en pâtir. L’autre raison est que les acheteurs sont généralement des filiales ou des holdings des producteurs. Cela veut dire que les prix sont déjà déterminés à l’avance, la quantité à acheter est aussi déterminée. C’est parce que la chaîne est détenue par les mêmes intérêts. Alors, on peut s’attendre à ce que ça n’impacte pas de manière significative, les activités minières en Guinée. C’est le cas de la SMB, qui continue la production », a-t-il laissé entendre.
Par contre, révèle Akoumba Diallo, dans l’imbroglio des mines de Guinée, le seul aspect susceptible d’impacter la production minière, seraient les restrictions des mouvements, dues à l’état d’urgence sanitaire.
Selon lui, ces restrictions peuvent empêcher la venue des experts internationaux, chargés de procéder à la maintenance des outils de production.
A noter que du point de vue quantité de production, l’Etat guinéen prévoit au moins 70 millions de tonnes par an.
Saidou Barry