La nouvelle de la mort du monument de la musique guinéenne a fait le tour du monde.
Quelques heures après l’annonce de la mort du griot rock Mory Kanté, c’est une vague de témoignages qui défilent sur les réseaux sociaux.
Des hommes de cultures, des célébrités mondiales aux autorités guinéennes ainsi que les citoyens lambda, tous expriment leur tristesse.
Le ministre directeur de cabinet du Chef de l’État, joint par nos confrères de la télévision CIS-Media se rappelle d’un homme humble, un patriote convaincu qui a toujours fait la fierté de sa culture.
Ibrahima Kalil Kaba reste persuader que : « des gens comme Mory, on ne les remplace pas »
Lisez son témognage
«En tant que mélomane, c’est une perte énorme pour la culture guinéenne, pour la culture mondiale. Mory Kanté était passionnément un artiste engagé, une bibliothèque, n’oubliez pas que c’est quelqu’un qui a toujours revendiqué avec une fierté inégalée son statut de griot, son statut d’éducateur de notre communauté et aussi son statut d’ambassadeur de sa culture, Kissidougou albadaria, de la culture guinéenne, de la culture africaine, et puis de la culture mondiale. Il a été un grand homme au sens propre comme au sens figuré. C’est une perte très difficile, une perte cruelle pour notre pays… Mory a réussi à faire danser toute la planète, il a fait chanter des chefs d’Etats, les personnes les plus célèbres, c’était une fierté extraordinaire dans sa culture. C’était un grand guinéen, un patriote. Il y a quelques mois, quand, en compagnie d’autres artistes, il a été décoré par Monsieur le Président de la République, il m’a dit écoute N’borin, il dit il y a deux choses que le Chef de l’État a faite pour moi, je lui ai demandé, c’est quoi, il m’a dit je suis passé dans une centaine de pays, j’ai été décoré, on m’a chanté mais je n’avais jamais été décoré par mon propre pays, je n’ai pas reçu un passeport diplomatique de mon propre pays, il trouvait que ça c’était quelque chose d’extraordinaire et je crois que ça été la dimension de l’homme qu’il était, la fierté qu’il incarnait et qu’il avait d’être guinéen, le patriotisme de ce grand homme. Des artistes, des gens comme Mory, on ne les remplace pas, on les pleurera quasiment pour toujours… », a témoigné celui qu’on appelle affectueusement Lilou.
Mohamed Bangoura