48 heures après l’élection de Kabinet Cissé à la tête de la CENI, le président du CNOSCG invite les acteurs du processus électoral au respect du choix des électeurs que sont les commissaires.
Dansa Kourouma estime que cette élection a été tenue sans aucune injonction extérieures.
«D’abord, ce que je respecte, c’est le consensus et la volonté des commissaires de la CENI, de se choisir un président sans contradiction profonde. Presque le consensus était total sur Cissé Kabinet. Cette élection a été aussi menée, sans aucune forme d’injonction. C’est le choix des commissaires. Nous qui sommes en dehors de l’institution, nous devons respecter ce choix et faire de telle sorte que, la loi sur la CENI soit respectée. (…)».
A propos de ses attentes, Dansa Kourouma espère que les commissaires de l’institution feront bloc derrière leur nouveau président pour faire un travail formidable en vue d’organiser le scrutin présidentiel de fin 2020.
«Je souhaite que la CENI soit une équipe. Une équipe solidaire, qui travaille et capable de s’affranchir de l’influence des états-majors. Une CENI avec des membres qui soient capables de prendre eux-mêmes, le contrôle de l’institution dont la forme, le fonctionnement et la structuration sont garanties par la loi. Il s’agira de faire fonctionner toutes les instances de la CENI et de mettre en place un leadership collégial où toutes les décisions seront appréciées par la plénière, le bureau et le président. La CENI doit se doter d’un chronogramme pour la tenue de l’élection présidentielle»
S’agissant des acteurs du processus électoral, Dansa les invite au respect de ce qui les lie à l’organe de gestion électoral en Guinée.
«Nous les acteurs du processus électoral, chacun doit jouer sa partition. Je crois que la CENI ne doit pas être considérée que par la tête de son président, c’est une mauvaise appréciation. La CENI doit être considérée comme un tout. Un tout dont l’indépendance est consacrée par la Constitution mais aussi par la charte de l’UA… C’est une institution qui a toutes les garanties nécessaires, pour son indépendance. Il revient aux commissaires, de s’affranchir des influences et injonctions, pour dérouler un programme électoral réaliste et surtout efficace et efficient pour le peuple de Guinée. Parce que, le peuple est le destinataire final des élections. C’est lui qui doit apporter son jugement et c’est lui qui doit accepter les résultats. C’est pourquoi, on doit expliquer aux partis politiques, que l’essence des élections ne les appartient pas. J’aimerais bien que la classe politique comprenne, qu’elle est un démarcheur dans le processus électoral. Ce n’est pas elle la clef du processus électoral. Donc, on doit créer les conditions, pour que le peuple fasse un choix éclairé et que ce soit interprété de manière équitable par une commission électorale, indépendante, professionnelle et surtout impartiale».
Mohamed Bangoura