Le président Alpha Condé, à travers deux décrets pris le vendredi dernier, a créé deux fonds pour aider le secteur privé guinéen à amortir le choc du marasme économique dû à la crise sanitaire du coronavirus.
Il s’agit d’une part, d’un fonds de garantie des prêts et d’un fonds d’appui aux grands groupements et PME du pays.
Pour comprendre les raisons qui ont prévalu à la mise en place de ces deux fonds, ainsi que les enjeux qui s’y attachent, Mosaiqueguinee.com, a approché Monsieur Aliou Souaré, directeur général du FODIP (fonds de développement industriel et des PME).
Se réjouissant de voir ces fonds mis en place, pour le grand bonheur du secteur privé guinéen, M. Souaré, est revenu sur les circonstances dans lesquelles ces deux fonds ont été conçus et ce qu’il faut en attendre.
« L’opérationnalisation de ces fonds sera comme une bouffée d’oxygène en ces temps de crise à l’échelle mondiale. Vous savez, dès le début de la pandémie en République de Guinée le 12 mars dernier et conformément aux instructions du Président de la République et suivant les directives du Premier Ministre, le ministère en charge de l’industrie et des PME a élaboré un plan de riposte qui s’articule sur deux volets :
D’une part, des mesures d’urgence à travers la mise en place d’un fonds de garantie pour faciliter l’accès et le coût du financement en mutualisant les risques auprès des institutions financières, un fonds d’appui pour apporter un soutien financier et technique aux entreprises et Groupements d’Intérêt Économique.
D’autre part, des projets structurants pour renforcer la capacité de résilience et booster la compétitivité du secteur privé sur le long terme, d’autant plus que la Zone de Libre-échange Continentale Africaine pointe à l’horizon. Donc, ce sont des mesures structurelles pour anticiper, voire résoudre des crises conjoncturelles liées à cette crise sanitaire. Grâce au leadership du Ministre d’Etat en charge de l’Industrie et des PME M. Tibou KAMARA, on est en mesure d’affirmer qu’on est en phase de circonscrire et de réduire l’impact de la COVID-19 sur la vie économique et même sociale du pays, en relançant l’économie réelle et sauver des emplois », a-t-il assuré.
Saidou Barry