Après avoir été accusé par le collectif des défenseurs des droits de l’homme de la Guinée forestière pour dit-on «délibérément libérés les présumés auteurs de l’attaque du palais de justice sans aucune forme de respect de procédure», Sidiki Kanté répond à ses accusateurs et apporte des précisions sur ce dossier.
« Ils ont été libérés pour des mesures provisoires. Le temps pour nous de camper tous les paramètres et de savoir quelles mesures immédiates à prendre pour la circonstance. Mais il n’y a aucune violation de la loi. C’est nous–mêmes qui sommes victimes, c’est la justice ! Et nous sommes en contact permanente avec la hiérarchie», tente de se justifier le magistrat.
Il a annoncé que des mesures urgentes sont en cours pour faire la lumière sur cette affaire. Un travail préliminaire a déjà été fait, dit-il.
« Toutes les dispositions sont prises et la lumière sera faite. La procédure est actuellement au niveau du commissariat central de Beyla qui a pris toutes les identifications, et le problème sera réglé conformément à la loi. Les autorités de la place sont informées, les huissiers et les officiers de police judiciaire également», a précisé Sidiki Kanté, procureur près le tribunal de première instance de N’zérékoré.
Il faut rappeler que le 15 juillet dernier, 14 personnes ont été interpellées à Beyla lors d’une manifestation violente des citoyens du district de Dabadou, qui réclamaient ainsi la libération de leur chef de village. Elles sont accusées notamment pour actes de vandalisme du palais de justice, outrage à magistrats.
Alexis Kolié