Comme annoncé précédemment dans un de nos articles, le juge Abdoul Aziz Diallo, juge d’instruction chargé du dossier concernant le meurtre de Issiaga Keita, s’est déclaré incompétent à connaître de cette affaire.
Le dossier aurait même été transmis au Tribunal militaire. La procédure se poursuivra désormais devant cette juridiction en raison des faits reprochés à des gendarmes de l’Escadron mobile 18 de Cosa.
Mais il existe dans cette procédure un élément troublant qui risque de provoquer des doutes au niveau de la famille. En effet, d’après les informations recueillies auprès de nos sources, l’arme du crime n’aurait pas été déposée au niveau du Tribunal. En tout cas, le juge d’instruction n’aurait pas reçu cette pièce à conviction.
Il faut rappeler en effet que selon les gendarmes de l’Eco 18, Moussa Traoré , l’auteur présumé du crime, se serait servi d’un morceau de tôle qu’il aurait attaché de la porte du violon dans lequel il était détenu avec sa victime, Issiaga Keita. C’est une situation qui risque de compromettre la bonne conduite de cette procédure et d’être un obstacle à la manifestation de la vérité.
En effet, pour connaître les causes de la mort de Issiaga Keita, il était absolument indispensable que l’arme du crime soit placée sous scellé et transmise au procureur de la République.
La question qui se pose est de savoir pourquoi l’arme du crime est introuvable. Est-ce une défaillance de la part de ceux qui ont mené l’enquête préliminaire ou une volonté manifeste de dissimuler cette pièce importante du dossier ?
Dans cette dernière hypothèse, il convient de se demander qui a intérêt à soustraire cet objet du dossier de la procédure et dans quel intérêt.
En tout cas, cette affaire semble être loin de livrer tous ses secrets. Nombreux sont les observateurs qui parlent d’un crime rituel.
Mohamed Bangoura