En séjour en Guinée, en vue de la présidentielle du 18 octobre prochain, Abé Sylla, président de NGR, dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction, s’est aussi penché sur le bilan de dix ans de gouvernance d’Alpha Condé.
Il monte en épingle l’erreur d’approche, à ses yeux, qui a été celle d’Alpha Condé dont les premières années de gouvernance, ont été gâchées par les manifs politiques.
Il en déduit que pour cette raison et d’autres, le premier quinquennat d’Alpha Condé, a été nul.
« Après les élections de 2010, normalement à sa place, j’aurai formé un gouvernement qui allait englober toutes les forces vives à l’époque. J’allais choisir les meilleurs cadres dans les forces vives qu’on a en Guinée, pour résoudre les problèmes socio-économiques et regrouper tous les guinéens autour d’une même table. Les deux premières années, ce n’étaient que des marches et des marches et nous avons perdu beaucoup de vies humaines, qui n’étaient pas justifiées. Comme vous savez, nos policiers et gendarmes n’ont pas une formation régalienne quand ils sortent, ils sont très violents et cela se solde par la perte de vies humaines et j’espère que dans l’avenir, nous allons mettre fin à ça. En plus de ces marches, Ebola est venu affaisser l’économie guinéenne, donc son premier mandat a été nul, malgré tous les efforts fournis », a-t-il brandi.
Quid du deuxième mandat bientôt à son terme ? Abé Sylla n’en pense pas mieux. Pour lui, c’est du pareil au même.
« On l’a appuyé pour un second mandat et là aussi les deux années ont été catastrophiques, parce que le gouvernement auquel il a fait appel, ne pouvait malheureusement pas résoudre les problèmes de la Guinée ; deux ans après, il a fait appel à Kassory, mais la également l’affaire de troisième mandat, est venue freiner tout. Ces trois dernières années, nous n’avons parlé que de 3èm mandat et de changement de constitution. Donc, si nous combinons tout ça, nous allons trouver que les résultats n’ont pas été à la hauteur », a dressé le président de la Nouvelle Génération pour la République.
Hadjiratou Bah/ Aïssata Barry