Depuis de nombreuses années, les habitants de Conakry vivent la peur dans le ventre, à cause de la recrudescence des crimes.
Plusieurs citoyens ont été tués à domicile, où dans leurs lieux de service, sans que les auteurs ne soient retrouvés.
Le cas le plus récent date du 03 août 2020 à Baïlobaya, dans la préfecture de Dubréka, où un père de famille a été froidement assassiné par des individus armés.
Une situation qui préoccupe l’ancien président de l’INIDH qui dénonce « une banalisation de la vie en Guinée ».
« C’est avec crainte et vive inquiétude que j’observe la recrudescence des crimes et du grand banditisme dans notre pays. La banalisation de la vie et l’impunité tacite dont jouissent les criminels sont quasiment érigés en système de gouvernement. Les prisons guinéennes sont remplies de citoyens à qui on reproche, à tort ou à raison, des délits mineurs, tandis que les grands criminels jouissent de toute leur liberté, y compris celle de tuer en toute impunité. Les populations vivent dans la peur, avec les criminels qu’elles n’osent pas dénoncer pour ne pas être la prochaine victime. Le modus opérandis des crimes prouve qu’ils sont l’œuvre de récidivistes endurcis qui se sentent au-dessus des juridictions nationales et à l’abri de notre fragile système de justice », a dénoncé Mamady Kaba au micro de mosaiqueguinee.com, ce mercredi 05 août 2020.
L’ancien président de l’institution nationale des droits humains, pense qu’il est temps de prendre des dispositions, pour éviter le pire.
« Si la situation continue d’évoluer ainsi, je crains que les populations ne se résignent à ne compter que sur la vindicte populaire pour combler le vide laissé par l’absence de volonté politique des gouvernants en matière de justice pour tous. A cette allure, il y a des raisons justes de s’inquiéter pour la stabilité de la Guinée à court ou à moyen terme », a-t-il déclaré.
Hadja Kadé Barry