Invité lundi, 21 septembre 2020 de l’émission les « GG » d’Espace FM, le ministre guinéen des travaux publics a défendu son bilan depuis deux ans qu’il est à la tête de ce département.
Il a d’abord tenté de justifier le retard dans les travaux routiers dont la plus part, ont été engagés depuis au moins une année.
Selon lui, ce retard est en grande partie dû à la pandémie du Covid-19.
« Par exemple, je prends la route nationale Coyah-Mamou-Dabola (dont le financement s’élève à 357 millions d’euros, Ndlr). On avait 1.900 travailleurs sur le terrain, on a réduit à 400 travailleurs. À Conakry ici, tout le personnel qu’on avait sur le terrain a été confiné », a justifié Moustapha Naité.
Autre casse-tête auquel il a fallu faire face, le budget de fonctionnement 2020 du ministère, a été amputé de 79%.
Une situation dont la responsabilité serait imputée au ministère du plan et du développement économique, dirigé par Hadja Mama Kanny Diallo.
Et justement sur cette question, le ministre des TP était très attendu. Mais, il s’est plutôt contenté d’utiliser des termes diplomatiques.
« L’action gouvernementale repose sur la solidarité. Le premier ministre et le président font l’arbitrage. Chaque ministre joue son rôle. Le mien en tant que ministre des travaux publics et conformément à la mission qui m’a été confiée, c’est de proposer des routes pour servir les guinéens. Le rôle de madame la ministre du plan, c’est de planifier et d’encadrer les investissements. Est-ce que le budget a été amputé de 79% ? Oui. Je me suis battu pour que les lignes bougent, le premier ministre a été à l’écoute, on a rehaussé le budget de 28%, il y a eu un retard dans le traitement des dossiers. Je vous dis, encore une fois, madame le ministre fait très bien son travail, la solidarité n’a jamais manqué et nous travaillons ensemble. Vous n’êtes pas ministre seulement quand tout est rose. Même s’il y a des difficultés, vous restez ministre et vous vous battez pour que les lignes bougent. Et c’est ce qu’on fait », a-t-il soutenu.
Toutefois, au-delà de l’impact du Covid-19 dans ce secteur névralgique, l’on est tenté de penser que plusieurs travaux routiers risquent encore de stagner faute de moyens conséquents, du moins, pour cette année.
Mamadou Sagnane