De l’avis du secrétaire général du SNE, Pepe Michel Balamou, la grogne des étudiants, hier lundi, est symptomatique de la précarité des conditions de vie et d’études des milliers d’entre eux qui végètent au quotidien dans cet océan de belle misère, consécutive à l’absence de cités universitaires, de cantines, de restauration et de bus de transport pour les campus universitaires.
Pour Pepe Michel, au regard de la cherté de la vie en Guinée, la bourse mensuelle de 100.000fg versée aux étudiants, par trimestre ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins primaires et ne rentre que dans l’achat des supports de cours, qui leur est imposé par leurs professeurs.
« Ce qui les expose fréquemment à la mendicité, la criminalité et à la prostitution. La cherté du coût du transport suite à l’exigence sanitaire actuelle et l’appel à manifester de ce lundi n’ont fait qu’ouvrir la boîte de Pandore d’une vie précaire devenue insupportable », a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, il a invité le gouvernement à prêter une oreille attentive aux revendications légitimes des élèves et étudiants de Guinée qui, selon lui: « saignent financierement chaque matin pour se rendre dans nos concessions scolaires et universitaires avant que la situation ne se généralise . Le coût du transport actuel est largement au-dessus de la bourse des étudiants » a-t-il lancé.
Alhassane Fofana