Saïkou Yaya Diallo, membre du FNDC, actuellement détenu à la Maison Centrale de Conakry, attend toujours sa mise en liberté.
Le plus curieux dans son cas est qu’il est privé de liberté bien que deux décisions de justice ordonnant sa mise en liberté aient été rendues.
Une première décision rendue par la Présidente de la première chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Conakry et une seconde décision par un juge du Tribunal de Première Instance de Kaloum.
Le Procureur Général près la Cour d’appel de Conakry qui était disposé, semble-t-il, à libérer Saïkou Yaya Diallo avant de se raviser sur la base d’instructions qu’il aurait reçues. Et pour donner une couverture légale à la détention de l’activiste, le Procureur Général s’est pourvu en cassation contre l’arrêt ordonnant sa mise en liberté.
Toutes les difficultés ultérieures sont nées de ce recours que les avocats de la défense trouvent fantaisiste, dilatoire et abusif.
En effet, l’arrêt attaqué par le Procureur Général n’est susceptible d’aucun recours.
Malheureusement, il faut attendre un arrêt de la Cour suprême car seule cette juridiction pourrait relever l’irrégularité manifeste de ce recours.
Aux dernières nouvelles, le dossier serait déjà transmis au greffe de la Cour suprême.
Le collectif des avocats du FNDC est actuellement à pieds d’oeuvre pour faire programmer le procès, a-t-on appris de bonnes sources.
Il faut rappeler que Saïkou Yaya Diallo est poursuivi sur la « plainte » d’une jeune femme appartenant à la Direction de la Surveillance du Territoire qui avait infiltré une réunion du FNDC tenue au siège du PADES. Ayant été démasqués et, selon elle, violentée, elle a accusé certains membres du FNDC dont Saïkou Yaya Diallo d’en être les auteurs. Une dame du nom de Aïcha Barry, membre du PADES, serait également poursuivie pour les mêmes faits. Ce dossier est ouvert devant le Tribunal de Première Instance de Dixinn et devrait passer en jugement bientôt.
Mohamed Bangoura