Dans une note adressée à ses services relativement au dossier du Commissaire Aboubacar Fabou Camara et du Lieutenant Mohamed Lamine Simakan de la DPJ, le ministère de la Sécurité a tenté de rassurer ses hommes en indiquant que le Direceur Central de la Police Judiciaire et le Chef de la BRI seraient cités comme témoins devant le Tribunal correctionnel de Dixinn et que de dispositions seraient prises pour que leur qualité d’officiers de police judiciaire soit prise en compte.
Réagissant à cette sortie, un des membres du Collectif des avocats des parties civiles déclare qu’il s’agit d’une confusion que le ministère de la Sécurité tente de créer au sein de l’opinion.
En effet, selon lui, MM. Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan sont bel et bien des prévenus. C’est-à-dire qu’ils sont poursuivis pour des délits qui leur sont reprochés. C’est suite à leur refus de comparaître devant le juge que celui-ci a émis à bon droit un mandat contre eux, nul n’étant au-dessus de la loi. Par ailleurs, notre interlocuteur précise que les deux ne sont pas des officiers de police Judiciaire. Ils relèvent donc du Tribunal correctionnel au même titre que n’importe quel citoyen. En réalité, cette réaction du ministère de la Sécurité prouve, selon cet avocat, qu’il n’était pas habitué à voir ses hommes mis en cause et surtout faire l’objet d’un mandat.
Il confie que la décision du juge Wright a créé une véritable panique au sein des unités de la police qui procèdent à des interpellations qu’il juge irrégulières.
Mohamed Bangoura