Face au choix de certains partis politiques membres du FNDC, de participer aux élections présidentielles du 18 octobre, malgré la candidature contestée d’Alpha Condé, une des victimes de représailles trouve cette alternative de ces opposants crédible, si toutefois elle peut barrer la route à l’actuel chef de l’Etat guinéen.
Pour Macky Diallo, qui a perdu un frère et subit des pillages lors d’une manifestation de protestation lancée par le FNDC, vu que le combat dans la rue coûte énormément cher aux opposants du 3e mandat, cette option des partis concernés est à accompagner.
« Nous pensons en tant que victime, l’objectif qui a été fixé par le FNDC c’est l’alternance politique et si d’autres estiment que cela n’est possible qu’à travers les urnes c’est bon et si d’autres aussi estiment que c’est dans la rue, nous l’acceptons également. Néanmoins, il faut qu’on ait un objectif commun, des enfants ont perdu leur vie, il faudrait que leur mémoire soit honorée et pour ça, c’est de battre M. Alpha Condé pour ne pas lui permettre de briguer un 3e mandat. Et, nous estimons que ceux qui ont pris la décision d’aller à ces élections ils ont toutes les chances et conditions de les gagner. Pour nous, si on arrive à obtenir l’alternance dans les urnes, ça va nous économiser beaucoup de morts parce que obtenir l’alternance dans la rue, c’est extrêmement difficile et c’est très coûteux du point de vue humain car nous qui sommes dans des quartiers pareils (l’axe, ndlr) quand on appelle à des manifestations nous sommes les gens qui souffrent de plus donc si on nous dit qu’il y a une autre alternative pour éviter cette manière de faire. Nous l’acceptons et nous nous alignons automatiquement derrière ceux qui appellent à battre Alpha Condé dans les urnes », a-t-il indiqué dans un entretien avec mosaiqueguinee.com.
Al Hassan Djigué