Après avoir enregistré zéro admis au BEPC, la préfecture de Koubia n’a pu enregistrer que 5 admis sur 90 candidats inscrits, au compte du baccalauréat unique.
Un taux d’échec qui suscite assez d’interrogations sur la manière dont l’administration scolaire fonctionne, dans cette zone.
Aboubacar Mandela Camara, qui suit de près cette actualité, pense que les responsabilités doivent être situées à plusieurs niveaux.
« Au niveau de l’administration scolaire, c’est-à-dire que généralement, on affecte des enseignants à l’intérieur du pays, alors que les conditions ne sont pas réunies. Les gens passent par des négociations pour revenir en ville. Tout le monde veut enseigner à Conakry. Il semblerait qu’à Koubia, le lycée n’a pas de professeur de mathématiques, et, ce n’est même pas que Koubia, il y a d’autres localités comme Lélouma où parfois, ce sont des étudiants en séjour dans ces zones, où des diplômés qui ne sont pas spécialistes de la matière en question, qui donnent des cours. Les enseignants qui y sont affectés, ceux qui restent ne font pas du sérieux. Généralement, ils sont beaucoup plus concentrés dans des travaux champêtres. Et, d’autres aussi n’ont pas accès à la documentation requise. Mais, il ne faut pas dédouaner complètement les parents et les élèves, parce que, d’une façon ou d’une autre, ces élèves-là savent ce qu’ils veulent. Mais, lorsque vous ne prenez pas les études au sérieux, c’est ce qui arrive finalement. Donc, même les enseignants qui veulent donner le meilleur d’eux-mêmes ne sont pas encouragés », a-t-il expliqué au micro de mosaiqueguinee.com.
Pour ce consultant en éducation, les faits sociaux comme l’exode rural et l’immigration clandestine, sont aussi des facteurs favorisant ce taux d’échec très élevé, dans ces localités.
« Aujourd’hui, quand vous regardez les statistiques de l’immigration clandestine, vous comprendrez que la moyenne Guinée est beaucoup affectée. Donc, les jeunes, même s’ils restent, ils ont leur vision ailleurs » a-t-il souligné.
Hadja Kadé Barry