Le président américain, testé positif au Covid-19, a été admis vendredi soir dans un hôpital militaire, tout en assurant aller « très bien ». L’inquiétude gagne le camp républicain à un mois de la présidentielle face au démocrate Joe Biden qui, pendant ce temps-là, fait campagne sur le terrain.
Nouveau coup de tonnerre dans la campagne présidentielle américaine : Donald Trump, testé positif au Covid-19, a été admis à l’hôpital vendredi 2 octobre. À un mois de l’élection, le président de la première puissance mondiale a quitté la Maison Blanche sans un mot, en portant en masque, pour rejoindre en hélicoptère l’hôpital militaire de Walter Reed, dans la banlieue de Washington.
« Je veux remercier tout le monde pour l’incroyable soutien (…) Je pense que je vais très bien, mais nous allons nous assurer que les choses se passent bien », a-t-il déclaré dans un message vidéo publié sur Twitter peu après son départ.
Dans la nuit de vendredi à samedi, il a publié un nouveau tweet : « Je vais bien, je pense ! Merci à vous tous. »
Selon sa porte-parole, Kayleigh McEnany, cette hospitalisation, qui devrait durer « quelques jours », a été décidée « dans un souci d’extrême prudence » et sur recommandation d’experts médicaux. Donald Trump y travaillera « depuis les bureaux présidentiels », a-t-elle précisé.
Donald Trump « continue à souffrir de fatigue mais a le moral », a déclaré vendredi après-midi son médecin Sean Conley dans un nouveau bulletin de santé au ton moins serein que dans la nuit, lorsqu’il avait assuré que son patient allait « bien ». Les médecins lui ont injecté une dose du cocktail expérimental d’anticorps de synthèse développé par la société Regeneron.
« Donald Trump est traité par des anticorps de synthèse, un traitement expériemental »
Des experts soulignaient le danger d’injecter dans l’homme le plus puissant du monde un médicament certes prometteur mais encore si peu testé, en raison des possibles effets secondaires. Avec des patients âgés, « je suis généralement très prudente sur tout ce qui est expérimental et n’a pas été prouvé », dit à l’AFP Carla Perissinotto, médecin gériatre à l’université de Californie à San Francisco.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le médecin Sean Conley a ajouté que le président avait démarré un traitement au Remdesivir.