Ce 18 octobre 2020, Notre pays sera encore face à son histoire à travers des élections présidentielles qui connaitront la participation de 12 partis politiques tous ambitieux de servir la même nation et le même peuple à travers différents projets de société selon les aspirations et le modèle socio-économique des uns et des autres.
Logiquement, l’élection est un exercice démocratique qui consiste pour un peuple à renouveler sa confiance en une équipe dirigeante pour le travail accompli ou à confier sa destinée un nouveau système considéré meilleur, mais malheureusement cette manœuvre n’est jamais sans conséquences dans les pays du tiers monde en général et spécifiquement ceux d’Afrique qui connaissent d’énormes crises provoquées par les élections qu’elles soient présidentielles, législatives ou communales elle laissent toujours un bilan peu reluisant.
En Guinée, l’historique des élections malgré un nombre faible n’a pas souvent laissé assez de bon souvenir car elles sont devenues des périodes d’inquiétudes récurrentes dues aux cortèges de violence, de deuil et de dégât matériel engendré. On s’en souvient encore de nombreux dégâts enregistré avant, pendant et après le double scrutin du 22 mars derniers qui restent les dernières consultations à date.
A la veille des présidentielles du 18 octobre, les prémices d’un scénario tenté de violence se dessine déjà à l’horizon travers une série d’actes incivique dans plusieurs ville de l’interieur entravant parfois au déroulés normal des campagnes électorales. Tout d’abord à Dalaba et Pita, c’est le cortège du premier ministre chef du gouvernement et directeur de campagne de la mouvance présidentielle qui a fait objet d’attaque de la part d’individus en colère ; comme un effet de contagion, les scènes similaires sont répétées à Tokounou où une foule barricade le chemin de Kankan au président de l’UFDG l’obligeant à reboucher chemin ainsi annulé toutes les planifications de campagne de son parti dans la région de la haute Guinée.
Dr Ousmane Kaba président du PADES et Dr Ousmane DORE Président du MND sont aussi victime d’interdiction d’accès par une frange partie de la population de SIGUIRI pour le premier et Kouroussa pour le second. Dr Makalé CAMARA présidente du FAN et l’une des deux femmes de la compétition n’a pas aussi échappé à sa dose de gaz lacrymogène à Kindia. Au nom de quel loi des citoyens guinéens peuvent interdire l’accès d’une partie du territoire nationale à d’autres guinéens comme si nous étions dans une société assujetti à la loi du plus fort.
Au regard de toutes les situations précédentes évoquées, ma responsabilité tout d’abord citoyenne et ensuite en tant qu’acteur de la société civile motive mon adresse aux différents acteurs du processus électoral afin de contribuer au maintien de la paix, la justice et la cohésion sociale gage d’une prospérité inclusive.
Aux Politiques, candidats à la course vers SEKHOUTOUREYA, je vous demande de ne ménagé aucun effort dans la préservation du tissu social à travers des messages responsables dans vos différentes interventions et surtout veillez à une éducation civique et politique de vos militants au respect de la diversité d’opinion et surtout au respect des valeurs républicaines. Vous abstenir de tout propos divisionniste, à connotation régionaliste, ethnique et religieuse car une Guinée qui brûle n’est profitable à personne.
Au FDS, nous les exhortons à plus d’esprit républicain et plus de professionnalisme dans l’exercice de leur rôle régalien de puissance publique en respectant scrupuleusement la dignité humaine et les principes des droits de l’homme.
A nos chers journalistes, nous voudrons vous rappeler du rôle vital que vous devriez jouer dans le maintien de la cohésion sociale et le renforcement du tissu inter-guinéen en traitant les informations de façon responsable et impartiale. S’abstenir de toute information non crédible ou non officielle afin d’éviter une intoxication de l’opinion public et ainsi favoriser des troubles.
A la CENI et ses démembrements, vous interpellez au respect du serment d’impartialité et de neutralité afin de garantir l’acceptation par l’ensemble des acteurs les résultats issus des urnes.
Aux OSC, d’œuvrer pour un bon déroulement du mécanisme de contrôle citoyen selon l’éthique et la déontologie en la matière.