Chaque 29 octobre, l’humanité célèbre la journée internationale de l’AVC. L’objectif est d’informer le public sur la prévention et les conséquences de cette pathologie.
En Guinée aussi, elle est à la base de plusieurs décès. C’est ce que révèle Dr Mohamed Tafsir Diallo, neurologue au CHU Ignace Deen.
« Dans le service de neurologie de l’hôpital Ignace Deen, l’AVC constitue la première cause d’hospitalisation, et la première cause de mortalité dans notre pays » affirme-t-il.
L’Accident Vasculaire Cérébral ne survient pas de façon hasardeuse. Il dispose des signes cliniques orienteurs, qui sont au nombre de cinq selon le docteur.
« Il y a la faiblesse de l’hémicorps gauche ou droit, deuxièmement, un trouble de langage (difficultés de parler ou d’articulation), troisièmement, les troubles de l’équilibre et des vertiges, quatrièmement les céphalées, et cinquièmement, en cas de trouble sensitif, ou bien en cas de déviation de la bouche » énumère Dr Tafsir.
Comme toute autre maladie, il est bien possible de prévenir l’AVC. Pour le neurologue, cette prévention est d’ailleurs « extrêmement importante ». Mais comment s’y prendre ?
« La prévention consiste à lutter contre les facteurs de risques, c’est-à-dire l’hypertension et le diabète. Mais aussi l’alcool, le tabagisme, l’hypercholestérolémie. Donc ça veut dire qu’on doit faire normalement un bilan semestriel, ou annuel pour savoir si oui ou non, on est victime de ces ex pathologies. Parce que l’hypertension est à la fois un facteur de risque, mais aussi une cause de l’AVC » conseille le spécialiste.
Il note également qu’il y a 25% de causes indéterminées de la maladie, notamment chez les sujets jeunes. Comme pour dire indique-t-il, que si avant l’AVC était une pathologie des personnes âgées, aujourd’hui il frappe toutes les couches socioprofessionnelles.
Sékou Diatéya Camara