Depuis quelques jours, l’on assiste à des scènes de violences meurtrières, dans la capitale guinéenne et dans plusieurs villes du pays.
De nombreux guinéens qui sont sortis réclamer « les vrais résultats issus des urnes », ont été tués par balles, alors que des agents de sécurité tentaient de maintenir l’ordre.
Une situation qui provoque un tollé chez les guinéens, notamment : les défenseurs des droits de l’Homme.
Mamadou Kaly Diallo, membre du programme démocratie sans violences (Baïonnette intelligente) qui dénonce « des bavures policières » pense que la CENI pouvait bien empêcher, cette escalade de la violence.
« Ces violations massives des droits de l’Homme, cette violence électorale inouïe m’indigne à plus d’un titre. Malheureusement, l’histoire se répète en Guinée, à chaque élection, il y a mort d’homme. Nous le disions tantôt, qu’il y avait une responsabilité totale de l’institution en charge de l’organisation des élections, de nous éviter la violence en créant tout un climat de confiance, en se basant vraiment sur la sincérité du scrutin. Malheureusement, ce n’est pas ce que nous observons aujourd’hui. Une fois encore, les forces de l’ordre avec l’usage disproportionné des armes à feu ont commis des bavures policières. A travers nos informations, nous avons 16 morts, plusieurs arrestations arbitraires, et beaucoup de dégâts matériels importants. Voilà des violations que je condamne avec la dernière énergie », a-t-il condamné.
Cet activiste des droits humains regrette par ailleurs, le fait que de nombreuses institutions africaines, peinent encore à être indépendantes.
« Il est dans la culture de nos dirigeants, ce qu’on organise pas une élection pour la perdre. C’est la grande problématique en Afrique. Nous avons des institutions inféodées. Alors, le plus souvent c’est d’aller conformément au vouloir du chef, et non au respect des principes et valeurs démocratiques. Voilà, aujourd’hui les conséquences. Nous arrivons à cette crise électorale sans précédent », a-t-il déploré au micro de mosaiqueguinee.com, ce jeudi 22 octobre 2020.
Hadja Kadé Barry