Au terme de deux jours d’interrogatoire à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), le vice-président de l’UFDG, Cherif Bah a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale Conakry, où il a passé sa première nuit en détention provisoire hier jeudi.
Cette procédure a été vigoureusement condamnée par le secrétaire exécutif de l’UFR. Saïkou Yaya Barry indique que cette politique d’intimidation de l’opposition doit désormais cesser en Guinée.
« C’est inhumain et dégradant ce qui se passe. Et cela doit s’arrêter, ils n’ont qu’à arrêter cela. S’ils (le régime) ont réussi à faire leur coup d’État constitutionnel, ils ont pris le pouvoir parce qu’ils ont la force de l’État et les institutions du pays avec eux, ça ne sert à rien d’aller plus loin en persécutant les gens pour leur opinion chez eux, en les empêchant de parler, de s’exprimer. Ça n’a pas de sens et ce n’est pas normal qu’on enterre les opinions divergentes en Guinée », a-t-il fait savoir.
Poursuivant, il a indiqué que la Guinée a besoin de calme, de paix et du vivre ensemble, tout en insistant sur la consolidation des principes démocratiques.
« La dictature n’a plus sa place dans notre pays, l’injustice aussi doit cesser dans ce pays. La volonté populaire doit continuer à résister contre ces agissements », a-t-il lancé.
A noter que d’autres cadres de l’UFDG sont encore à la DPJ, en attendant la fin de leur audition.
Alhassane Fofana