Ce lundi 23 novembre dans un réceptif hôtelier à Conakry, s’est ouvert un atelier d’échanges pour l’établissement des conditions de cohabitation des projets de développement dans le paysage de Bafing-Falémé.
L’objectif consiste pour les initiateurs, de permettre l’élaboration, avec les parties prenantes, d’un plan de travail pour la réalisation de l’évaluation environnementale stratégique (ÉES) de ce plan de cohabitation des grands projets dans le pays à Bafing-Falémé, en Guinée, incluant les éléments du tri préliminaire (définition des procédures et du processus, encadrement du contenu à traiter).

<< Le but de l’atelier consiste à créer un cadre d’échange entre les parties prenantes qui interviennent dans le bassin de Bafing où nous sommes en situation de conflit potentiel, mais qui peut-être transformé en opportunité de développement durable. (…). C’est comment concilier la présence de toutes les interventions prévues dans cette localité au bénéfice des populations, qui est la question à l’ordre du jour lors de cet atelier dont la finalité est d’élaborer une feuille de route pour aller vers un travail concret dans ce sens >>, a expliqué Dr Karim Samoura, facilitateur de l’atelier.
Pour sa part, le représentant pays du PNUD a, par visioconférence, soutenu que ce projet constitue d’un intérêt mondial, ce au vu de sa diversité biologique et aux opportunités économiques.
<< Le projet de « Gestion intégrée des ressources naturelles dans le paysage du Bafing-Falémé », à travers les thématiques traitées, notamment la valorisation du Parc du Moyen Bafing, le développement de la Réserve de Faune de Gambie Falémé et le développement des Forêts Communautaires de Siguiri, constitue un projet de portée mondiale, eu égard de sa diversité biologique et à sa résilience au changement climatique. Il n’en demeure pas moins que l’intérêt croissant pour l’exploitation minière, la construction de barrages et l’ouverture de pistes et de routes risquent de nuire à toutes ces précieuses espèces mais aussi aux opportunités écologiques et économiques des communautés, si aucune mesure urgente n’est prise dans cette zone >>, a-t-il dit.
Au sortir de cet atelier de 5 jours, les organisateurs espèrent aboutir à l’établissement d’un plan de travail qui répond à l’objectif qui sera proposé aux ministres de tutelle de la CICMB.
MohamedNana Bangoura