A l’initiative de l’association panafricaine des écrivains, l’humanité célèbre le 07 novembre de chaque année, la journée internationale de l’écrivain africain.
Une manière de rendre hommage aux pionniers de la littérature africaine, qui ont longtemps dénoncé les inégalités sociales, en vue de libérer le continent.
Tierno Monénembo guinéen d’origine qui fait partie des célèbres écrivains africains, revient sur un long combat jalonné d’épines, à cette occasion.
« C’est une journée qui marque une étape d’une littérature qui, depuis bientôt un siècle quand même. Elle a commencé avec les Senghor, Césaire etc. Elle a beaucoup évolué. Elle est en train de faire ici, une nouvelle expérience de plus en plus moderne. Elle prend place dans les grandes villes d’Europe et d’Amérique. Elle n’est pas morte, alors qu’elle n’avait rien pour continuer sur un long chemin. Elle a commencé dans des conditions particulièrement difficiles, c’était la dénonciation de l’esclavage, la colonisation, et personne ne l’a prenait au sérieux. C’était des petits nègres marginaux, qui disaient des choses pour eux sans intérêt. Maintenant, il existe des grands monuments de la poésie mondiale », a relaté l’auteur du roman « les crapauds-brousse » au micro de mosaiqueguinee.com.
Le récipiendaire du Grand prix littéraire d’Afrique noire en 1986, a par ailleurs expliqué les motifs de son engagement, dans la littérature.
« J’ai écrit parce qu’il était nécessaire à un moment donné, que je dise quelque chose au monde. J’avais l’impression de disparaître du monde, et puis j’ai dit voilà moi aussi j’existe dans un monde, où on a tendance à vous dépersonnaliser tout le temps. Donc, c’est un combat de longue durée, et la littérature aide à gagner ce genre de combat. Nous ne sommes pas des magiciens, mais nous donnons quelque chose de très important », a-t-il confié.
Hadja Kadé Barry