Comme chaque année et à l’instar des autres pays du monde, la Guinée célèbre ce vendredi 20 novembre 2020, la journée internationale des droits de l’enfant.
Pour cette année, en Guinée, l’accent est mis sur le mariage d’enfants, un phénomène qui prend des proportions inquiétantes dans le pays et qui empêche l’épanouissement de cette couche vulnérable.
À cette occasion, la rédaction de Mosaiqueguinee.com a joint la présidente du club « Raby et les enfants », une structure qui défend les droits de l’enfant.
Hadja Mariame Diallo, puisque c’est d’elle qu’il s’agit a dénoncé le mariage d’enfants, qui selon elle, a pris de l’ampleur depuis l’apparition de la Covid-19 dans le pays.
« Cette année, le thème tourne autour du « mariage des enfants ». C’est quelque chose vraiment alarmant pour une structure qui lutte contre cela, parce que la voix des enfants compte. Et nous constatons que la situation est devenue très récurrente en Guinée, surtout avec l’arrivée du Covid-19, des cours ont été arrêtés et il y a eu beaucoup de mariages d’adolescents et aucun enregistrement n’a été fait à l’état-civil dans ce sens. Et si les institutions ne sont pas présentes sur le terrain, elles ne peuvent pas savoir ce qui se passe. Mais, ce sont des choses que nous vivons tous les jours », a-t-elle déploré
Pour freiner l’élan de cette pratique en Guinée, ce club a entrepris des initiatives allant dans ce sens et lance un appel aux institutions à en faire autant, tout en exhortant les parents à faire face à leurs responsabilités.
« Nous faisons des campagnes de sensibilisation en ligne avec des images à l’appui. Et cette année, à l’occasion de la journée des droits de l’enfant, nous organisons une activité qui a pour thème « tous les enfants ont des droits ». Nous lançons un appel solennel à toutes les institutions internationales, nationales de se battre pour que cela s’arrête. Nous devons poser des actions concrètes pour lutter contre ce fléau qui est en train de s’agrandir du jour au jour. Il y a aujourd’hui une démission parentale et il faudrait que cela change. Que les parents considèrent leurs enfants et leurs avis », a interpellé Hadja Mariame Diallo, au bout de fil ce jeudi
Mama Adama Sylla