Deux mois après la libération à Kankan de 35 membres du FNDC arrêtés lors des violences du double scrutin du 22 mars à N’zérékoré, des interrogations pèsent toujours sur les raisons de la détention de 8 autres qui croupissent encore en prison.
Tous originaires de la sous-préfecture de Samoé, localité située à une dizaine de kilomètres du centre ville de N’zérékoré, ces jeunes auraient pu recouvrer leur liberté en octobre dernier avec 35 autres qui ont bénéficié d’une mesures de faveur de la justice.
Si la justice dit examiner leur dossier qu’elle juge différents des autres, le maire de la commune rurale de Samoé vient de faire de nouvelles révélations à propos de ce dossier judiciaire.
Accusé d’instrumentalisé la détention de ses citoyens à Kankan pour dit-on, des raisons de sécurité du village, Koly Daniel Théa a décidé de s’exprimer sur cette affaire.
« Ces jeunes sont encore là-bas parce qu’ils sont poursuivis par un des fils de Samoé qui s’appelle Vincent Depaule Théa. Au moment où ceux-ci devraient recouvrer leur liberté, on m’a dit qu’il y a une autre plainte contre ces jeunes. C’est Vincent Depaule qui dit que ces jeunes sont responsables de l’incendie de son camion à Samoé. Quand j’entends les gens dirent que je suis derrière la détention des jeunes, sous prétexte que leur retour à Samoé est une menace pour la sécurité, je vous dis que c’est des allégations », a déclaré le maire.
Interrogé, le principal mis en cause, Vincent Depaule ne souhaite pas commenter le sujet. Il ne confirme, ni infirme l’information sur une quelconque plainte contre les 8 détenus de Kankan.
En attendant, les parents de ces détenus exigent la libération de leurs enfants et dénoncent plusieurs «violation dans la procédure judiciaire».
Alexis Kolié