Les réseaux sociaux, désormais appelés le « cinquième pouvoir », le plus anarchique et le plus toxique de tous s’apparente parfois à la sociologie de la haine. Sur une page Facebook, le général Toumany Sangaré, directeur général des Douanes guinéennes, est appelé péjorativement « Nènè Kôrô »et jeté en pâture à l’opinion. L’auteur et les commanditaires pensent que cela suffit pour lui faire perdre les bonnes grâces du chef de l’État.
L’opinion n’est cependant pas dupe, puisque la séquence diffamatoire n’a été commentée que par trois pelés et un tondu. Ce mépris collectif suffit à montrer l’inanité de ces publications malveillantes et calomnieuses.
N’empêche, l’auteur flatte les bas instincts de l’engeance pétrie de la même fange que lui dans le but manifeste d’ostraciser un grand commis de l’État, qu’il n’a ni nommé à son poste ni le pouvoir de relever. Peine perdue !
Nênè Kôrô est une expression mandingue qui signifie littéralement une vieille fraîcheur ou un ancien froid. On peut la traduire par une personne qui a perdu de son prestige, un tempérament glacial ou encore une chose obsolète.
L’auteur de la publication malveillante et ses maîtres s’échinent à rappeler au chef de l’État la longévité d’un haut cadre à la tête d’une régie financière majeure. C’est faire un appel du pied aussi inutile qu’insistant.
Le président de la république tient seul les rênes de l’État, il choisit dans son vivier politique les hauts fonctionnaires qu’il estime avoir les meilleures aptitudes à réaliser ses promesses électorales et à accroître la base de son parti. Il les garde aussi longtemps que leurs prestations le satisfont. Il les relève s’ils deviennent des poids morts. À part, éventuellement, les conseillers qu’il s’est choisis dans les divers domaines, il ne se réfère à personne pour exercer ses prérogatives, et surtout pas à un illustre inconnu qui s’agite sur les réseaux sociaux.
L’administration est perçue par certains cadres ou simples citoyens comme une mangeoire pour oiseaux de volière ou de basse-cour, un buffet garni où l’on se succède avec de grandes assiettes placées sur de grands plateaux pour ripailler et emporter à souhait les victuailles.
Ces gens-là cherchent uniquement à se servir et non à servir. Ils se soucient comme d’une guigne que le président de la république ait un bilan positif devant le peuple et face à l’Histoire. Ce qui les intéresse, ce sont les privilèges et la spoliation de la richesse nationale. Dans leur entendement, ils sont sur la liste des favoris et leur tour doit arriver illico daredare par tous les moyens possibles et imaginables.
Plusieurs ministres et hauts fonctionnaires allemands n’ont jamais été relevés par Angela Merkel sur ses quinze ans de chancellerie. Cela n’empêche que l’Allemagne demeure la quatrième économie du monde. De proches collaborateurs de Félix Houphouët-Boigny ont été en poste pendant 27 ans. Et il a fait de la Côte-d’Ivoire la locomotive de l’espace UEMOA, avec 40% de la masse monétaire globale de la zone.
Le général Toumany Sangaré a accru sans cesse les recettes douanières en engageant des réformes vastes et innovantes. Il a toujours atteint et plusieurs fois dépassé ses quotas. Qu’est-ce que ses ennemis tapis dans l’ombre veulent-ils d’autre ?
Depuis l’investiture du Pr Alpha Condé, les torpilles sont lancées tous azimuts dans la haute administration guinéenne. Délations, diffamations, recours aux marabouts, aux rebouteux et autres jettatores assis dans leur tabernacle aux quatre coins de la Terre vont bon train. C’est la traite des suppôts du Diable. On les consulte à tire-larigot, dans l’espoir ou l’illusion d’ensorceler l’homme qui, en Guinée, détient le stylo des décrets afin qu’il dégomme une certaine personne et nous bombarde à sa place. J’ignore si de tels pouvoirs existent vraiment, mais je suis persuadé que le mérite personnel est autrement plus efficace pour parvenir à cette fin. C’est la voie empruntée par le général Toumany Sangaré et par bien d’autres hauts cadres avisés.
Une chose est sûre, le Pr Alpha Condé n’est pas un toton entre les doigts de vulgaires facebookers. Avis aux arrivistes.
Avec guineesignal.com