Devant les parlementaires réunis ce mercredi 30 décembre 2020, en session ordinaire pour l’adoption du projet de loi de finances initiale, Amadou Damaro Camara, s’est exprimé sur les violences intercommunautaires survenues la semaine dernière à Macenta.
A ce propos, le président de l’Assemblée nationale, a mis en cause dans cette affaire qui a endeuillée plusieurs familles, les autorités morales.
« Les chiffres sont contradictoires mais il y a plus de 10 guinéens qui ont été enlevés et arrachés à notre affection. Les causes sont si banales, si regrettables. Des causes de nouvelles structures qui n’existaient pas dans nos sociétés. Le mot Khalif, patriarche sont des nouveaux mots qui viennent d’apparaître dans nos sociétés qui aujourd’hui supplante les structures de l’État et pratiquement foule au pied l’autorité de l’État. Ces structures représentaient là où elles existaient de simples autorités morales qui ont cessées d’être et qui se sont tellement politisés que nous aujourd’hui. Nous regrettons les conséquences de cette façon de faire et il reviendra à l’État en son temps que je souhaite le plutôt que possible de prendre ses structures en charge et les remettre à la place qu’elles méritent », a regretté Amadou Damaro Camara devant les députés.
Al Hassan Djigué