Ce 10 décembre 2020, l’humanité célèbre la journée internationale des droits humains. Il s’agit de la date anniversaire de l’adoption, de la déclaration universelle des droits de l’Homme.
A travers un écrit publié à cet effet, la Ligue pour les droits et la démocratie en Afrique a tenu, à faire un point sur la situation des droits fondamentaux dans le pays.
Selon cette organisation, la Guinée est encore loin d’être un bon exemple, en matière de respect des droits humains.
« En effet, la pandémie à covid-19 a constitué un défi majeur pour le monde, causant la fermeture des écoles et occasionnant de nombreux défis pour les droits économiques, sociaux et culturels en Guinée et en Afrique. Cependant, en Guinée, le plus grand défi reste la jouissance des droits civils et politiques, notamment à l’occasion du double scrutin législatif et référendaire, ainsi que l’élection présidentielle qui se sont déroulés dans un contexte particulièrement éprouvant. L’absence de dialogue et les hostilités ont engendré des morts, des blessés et des arrestations. Des allégations de tortures ont été rapportées par la presse, pendant que le gouvernement déplorait la mort violente, d’un agent de sécurité et des blessés », a rappelé le président de cette organisation.
S’indignant face aux violences meurtrières enregistrées ces derniers temps en Guinée, Mamady Kaba a exigé de l’État des efforts en faveur de la lutte contre l’impunité, la corruption et les détournements de deniers publics.
« La LIDDA condamne les violences et appelle à la justice, pour toutes les victimes. La LIDDA apporte son soutien total aux journalistes d’investigation ayant relayé les scandales financiers au sommet de l’État, et appelle à l’abandon de toute poursuite à leur encontre. La LIDDA encourage la presse à contribuer, par le biais des investigations, à la promotion d’une gouvernance vertueuse en faveur des couches les plus démunies, et la justice sociale », a-t-il invité.
L’ancien président de l’INIDH, appelle donc, les acteurs politiques à œuvrer en faveur de la désescalade et du dialogue.
A la communauté internationale, de s’impliquer davantage « pour une Guinée unie, stable et plus respectueuse des principes de la démocratie et de l’État de droit », a-t-il exhorté.
Hadja Kadé Barry