Outre la corruption qui gangrène l’administration publique dont il a fait mention dans son discours, le président de la cour constitutionnelle, Mohamed Lamine Bangoura a également attiré l’attention du chef de l’Etat sur la mise en place de la haute cour de justice.
Selon lui, pendant cette nouvelle mandature qui commence, on ne devrait faire main basse sur la mise en place de cette autre institution qui devrait voir le jour en même temps que les autres énumérées à l’article 4 de la nouvelle Constitution.
« Le peuple de Guinée a un ardent désir de changement, il rêve une autre gouvernance basée sur le respect de la loi par tous, par la gestion transparente du denier public, de la lutte contre la corruption et la collusion, de l’enrichissement illicite insolent, des conflits d’intérêts et infractions assimilées. Aujourd’hui, c’est vous que le peuple de Guinée a choisi pour présider à sa tournée. Ce peuple, dans sa diversité culturelle et linguistique, doit constituer désormais le lien géométrique de toutes vos occupations et de vos préoccupations de tous les instants. (…). Gouverner autrement c’est mettre fin à l’impunité, à l’incivisme et à l’incivilité. Gouverner c’est davantage de rigueur, d’efficacité et d’efficience. Gouverner autrement, c’est de choisir les compétences d’où qu’elle vienne, c’est plus de transparence, de responsabilité, de réduction de compte, d’imputabilité. C’est pourquoi, dans la perspective de la mise en place de nouvelles institutions, on ne pourrait faire main basse sur celle relative à la haute cour de justice. Oui Monsieur le président, la Guinée ne peut traduire l’échelle du développement qu’à l’aide d’un capital humain et d’un environnement politique institutionnel favorable à l’investissement, la création et l’innovation », a-t-il lancé.
Par ailleurs, le magistrat Mohamed Lamine Bangoura a, par ailleurs, invité le président Alpha Condéà faire en sorte que force reste à la loi.
MohamedNana Bangoura